J’ai résumé ici tout ce que j’aimerais améliorer chez Les Optimistes.
Mon objectif avec Les Optimistes : produire des vêtements avec le plus petit impact possible sur la planète.
Pour le moment tout n’est pas parfait car Les Optimistes est une jeune entreprise que je gère seul cependant je vous assure que je fais de mon mieux pour m’améliorer.
Je vais vous parler en premier des choses que je suis fier d’avoir mise en place avec Les Optimistes et ensuite de celles que j’aimerais améliorer.
Ce qu’on fait bien chez Les Optimistes
1 – Utilisation de matières bio et recyclées
La chemise chambray Léon est un mélange de coton bio, lin et coton recyclé tandis que la chemise blanche popeline Hugo est réalisée en 100% coton bio, des matières éco-responsables que je suis fier d’utiliser car elles économisent d’importante quantité d’eau par rapport au coton traditionnel et n’ont besoin d’aucun pesticide.
2 – Chemises durables et fabrication haut de gamme
Ces deux premières chemises ont été pensées pour durer car une chemise éco-responsable est avant tout une chemise que l’on garde longtemps.
Pour créer des chemises durables, j’ai choisi un atelier spécialisé dans la confection de chemises et opté pour une confection haut de gamme : hirondelles de renfort, coutures 7 pts au cm, col renforcé.
Niveau durabilité, l’objectif est d’améliorer continuellement mes produits mais je suis déjà fier de la qualité de ces deux premières chemises bio Les Optimistes.
3 – Une confection au Portugal
Je suis fier de produire au Portugal car produire au Portugal c’est s’assurer d’avoir des normes sociales et environnementales européennes et donc élevées (avec un salaire décent pour les employés contrairement à de nombreux autres pays).
La proximité du Portugal permet également de limiter l’impact carbone du transport et me permet de pouvoir rendre visite à mes partenaires plus régulièrement afin de contrôler la production et les conditions de travail.
4 – Un engagement environnemental
Tous les vêtements, aussi éco-responsables soient-ils demandent l’utilisation de ressources naturelles et d’énergie pour être fabriqués. C’est pourquoi avec Les Optimistes j’ai décidé de reversé 1% de mon chiffre d’affaires à des associations environnementales via l’association 1% for the planet (Fondée par Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia).
Cet engagement n’est pour moi qu’un début et je souhaite le renforcer lorsque le projet Les Optimistes aura grandi.
5 – Un packaging minimaliste
Nos chemises sont expédiées dans des boites en carton recyclé et j’ai choisi une taille de boite qui permet d’optimiser au maximum l’espace afin de limiter l’impact du transport sur l’environnement.
(Un emballage même presque vide prend autant de place qu’un autre emballage plein, en optimisant la taille de l’emballage en fonction de la taille du produit on peut donc réduire grandement l’espace nécessaire pour le transport et donc le nombre de camions/avions/bateaux nécessaires.)
Nos objectifs d’amélioration
1 – Avoir une meilleure traçabilité sur l’origine du coton
Pour l’instant, je n’ai pas traçabilité exacte sur l’origine du coton car mon tisseur au Portugal mélange les origines des fils afin de pouvoir obtenir une meilleure qualité de tissu. Ce que je sais aujourd’hui c’est que ce coton vient en partie d’Egypte et de Turquie.
La culture du coton pouvant être problématique dans certaines régions du monde, cette traçabilité est un réel objectif pour mes prochaines collections.
2 – Utiliser des matières plus locales comme le lin
La France est le plus gros producteur de lin au monde, une plante résistante qui demande peu d’eau et n’a besoin d’aucun produit chimique pour être cultivée,
Le lin est donc une excellente alternative au coton et je souhaite en utiliser davantage pour mes prochaines collections.
3 – Utiliser plus de coton recyclé (si les tests de durabilité s’avèrent concluant)
Chine, Etats-Unis, Australie, Inde… les plus grands producteurs de coton ne se trouvent pas à côté de l’hexagone et en plus le coton demande d’importante quantité d’eau pour être cultivé (même si la culture bio économise déjà beaucoup d’eau par rapport au non bio) c’est donc une bonne raison pour se pencher sur le coton recyclé qui pourrait être une bonne alternative.
Bien que prometteur, le coton recyclé doit systématiquement être mélangé à de la matière vierge avant d’être réutilisé car le recyclage fragilise ses fibres.
Avant d’utiliser cette matière dans des proportions plus importantes, je souhaite donc réaliser des tests sur les tissus afin d’analyser leur durabilité (car un vêtement éco-responsable est surtout un vêtement que l’on garde longtemps).
4 – Réfléchir à un transport moins polluant
Pour ma première collection, le stock a été acheminé en camion depuis mon atelier situé à côté de Porto jusqu’à ma zone de stockage situé en banlieue parisienne.
Pour les prochaines collections, j’aimerais trouver des alternatives en utilisant le Fret ou bien des solutions comme Pim Pam Post (une entreprise qui propose des méthodes de transports plus responsables).
5 – Produire en France
Produire en France est un objectif car relocaliser la production au plus proche des clients fait sens mais malheureusement le Made in France n’a pas que des avantages.
En effet, les coûts de production sont plus importants pour un niveau de qualité parfois inférieur au Portugal et ne souhaitant pas renier sur la qualité de mes produits ni en augmenter énormément le prix, je n’ai pour l’instant pas réussi à trouver de solution.
Je suis donc toujours à la recherche d’une solution pour réussir à cocher toutes ces cases (qualité et prix) afin de pouvoir produire en France.
6 – Trouver une alternative aux polybags
Lorsque les produits sont envoyés depuis mon atelier au Portugal, ils sont emballés individuellement dans des polybags en plastique (et c’est le cas pour toutes les marques de vêtements ou presque).
J’ai essayé de trouver une alternative à ces polybags en les remplaçant par des polybags en plastique recyclé mais les quantités demandées par les fournisseurs étaient trop importantes pour un gain assez minime (le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas).
En recevant mon premier stock, je me suis finalement rendu compte que même si c’était complexe, il était tout de même possible de ne pas utiliser de polybags en les remplaçant par du papier de soie par exemple et en faisant beaucoup plus attention lors de la phase de stockage ensuite.
Supprimer ces polybags est un objectif pour mes prochaines productions car ce sont des quantités importantes de plastiques économisées.
7 – Augmenter la durée de vie de mes produits
Quand on augmente la durée de vie d’un produit, on diminue son impact sur l’environnement. Je suis donc en train de réfléchir à des solutions pour améliorer encore la durabilité de mes vêtements :
- Proposer des conseils de réparation sur mon site
- Proposer la réparation gratuite à mes clients (en tant que jeune entreprise c’est pour l’instant une problématique très coûteuse et complexe à mettre en place)
- Renforcer les tests de qualité sur les prototypes afin de réaliser des vêtements encore plus durables
8 – Réfléchir à un modèle de location
La location moyenne ou longue durée est intéressante car elle permet la récupération et la revalorisation du produit en fin de vie (revente, réutilisation du tissu etc.), je suis donc en train de réfléchir à cette alternative pour pouvoir éventuellement la proposer aux personnes qui le souhaiteraient.
9 – Proposer une gamme plus large de produits
Aujourd’hui avec Les Optimistes, je ne propose que deux modèles de chemises. J’ai pour l’instant si peu de modèles car je souhaite proposer des produits de qualité et les développer prend du temps.
Je suis cependant en train de réfléchir à l’évolution de Les Optimistes et si vous êtes inscrits à la newsletter, vous serez surement amenés à donner votre avis pour les futurs produits. (n’hésitez pas à vous inscrire si ce n’est pas encore fait)
10 – Limiter les retours
Les retours ce n’est pas bon pour la planète et ce n’est pas bon pour mes finances, l’objectif est donc de limiter au maximum le taux de retours sur l’ensemble des produits Les Optimistes.
Arnaud Dairon – fondateur de Les Optimistes